Pointe de la Côte de l'Ane
Bien que j'aie connu des randonnées plus difficiles, j'ai trouvé celle-ci assez éprouvante.
Il y a presque deux ans de cela, Lionel et moi avions tenté de gravir Fort-Carra en partant de St-Dalmas le Selvage. Rappelez-vous, j'en parlais ici. Et comme nous ne voulions pas rester sur un échec, nous nous étions dit qu'un jour ou l'autre nous tenterions une deuxième approche.
Mais cette fois, afin de ne pas rentrer bredouille, c'est-à-dire, afin de pouvoir quand même faire un sommet, nous avons mis Fort-Carra en second plan, en second objectif plus exactement, et concentré notre randonnée sur la Pointe de la Côte de l'Ane. Mais au lieu de partir de St-Dalmas, ainsi que nous le fîmes deux ans plus tôt, partir d'Estenc, petit hameau dépendant d'Entraunes et se trouvant à 110 kms de Nice.
Le départ se fait 2 kilomètres après le hameau, à la b. 286. Nous partons à 9h35 par un large sentier en pente douce
Sous les mélèzes, le sentier longe le torrent de Sanguinière
On arrive bientôt (9h50) aux cabanes de Sanguinière (2049 m)
puis à la b. 287 cinq minutes plus tard
On traverse le torrent
grâce à un petit pont
On rencontre rapidement le décor que Lionel et moi connaissons de Fort-Carra et de ses alentours. Ces murs ci-dessous ne sont pas sans les rappeler justement. Cette photo représente la droite (le sud) du vallon de Sanguinière que l'on remonte
Dans le même prolongement, la montagne de l'Estrop avec la Pointe du Génépi (2764 m)
vu du côté gauche (nord) du vallon. Ici, la terrasse dallée
le fond du vallon (l'est) est fermé par l'arête de Kerbrat-Metge
On s'aperçoit que l'on a été un peu trop loin dans ce fond de vallon, on ne trouve pas le vague chemin à travers les pierriers. Mais vers 11h30, on le retrouve, nous étions trop haut.
Plus tard, nous rencontrons un groupe de cinq randonneurs qui redescendent déjà de la Côte de l'Ane. L'un d'eux nous explique le chemin à suivre et nous rassure que ce n'est pas difficile.
Une randonneuse nous dépasse, à son accent pour répondre à notre "bonjour", nous nous rendons compte que c'est une étrangère. Nous la retrouverons au sommet
Vue plongeante sur les cabanes de Sanguinière tout en bas
Nous effectuons un virage afin de gravir la pente
à 12h30, nous atteignons la terrasse dallée que l'on voit à droite sur la photo ci-dessus. Nous sommes à 2760 m d'altitude. Nous nous y reposons 7 minutes. On y a une belle vue d'ensemble
On voit bien l'arête de Kerbrat-Metge
Vue sur la Pointe du Génépi
On aperçoit aussi les deux sommets de la Pointe de la Côte de l'Ane, constituée par la cime centrale (2903 m), à gauche, et la cime culminante (2916 m), à droite
Nous négligeons (12h53) la cime centrale et allons directement vers la cime culminante. Au loin, le Viso
La Pointe du Trou de l'Ane (2874 m)
à 12h57, nous sommes entre les deux cimes de la Côte
la cime centrale vue de la brèche. Au sommet se trouve la randonneuse que nous avons croisée
Au pied de la cime culminante, nous croisons des jeunes bouquetins
Nous atteignons le sommet à 13h10 et de suite, Fort-Carra se révèle enfin. Nous sommes impressionnés par la vue que l'on a de sa face ouest inédite pour nous, nous qui avons tellement vu Fort-Carra de l'autre côté !!
Je me rappelle alors ce que m'en disait, en décembre 2004, Richard Wacongne, l'un des auteurs du livre Sommets des Alpes d'Azur : c'est bien un escalier. Mais chaque degré doit bien faire au moins deux mètres de haut. Nous voyons pourtant quatre personnes qui en descendent. Ils me font signe pendant un moment et je leur réponds.
Lionel est nerveux : il a un peu le vertige car, en effet, le sommet est bien "une plate-forme assez étroite". Si le côté sud n'est pas dangereux, son côté nord tombe à pic dans le trou de l'Ane et il ne faut pas se pencher si l'on veut ne pas tomber dans le vide
Vue sur la cime centrale et la Pointe du Trou de l'Ane
Quelques vues du sommet
Le Mounier, la cime de Bolofré, les lacs de Gialorgues, la cime de Pal
le Mont Pierre-Châtel (2772 m)
Le sommet proprement dit
et ses vainqueurs (au diable la modestie : voici 3 photos de nous)
le vallon de Gialorgues, avec St-Dalmas tout au fond
Autre vue du vallon, au pied de Fort-Carra
La personne qui était sur la cime centrale vient vers nous et gravit effectivement la cime culminante. Je lui adresse quelques mots : "allons, courage ! il ne reste que quelques mètres". Elle me répond qu'elle est Anglaise. Nous nous mettons alors à bavarder quelques minutes. Elle s'appelle Alexandra et vient de Liverpool et n'est pas une randonneuse comme les autres. Etudiante à l'Université, section Géologie, elle est donc là pour "le travail". [ Hi, Alex ! It was nice meeting you J ]
Lionel et moi, Nous nous mettons ensuite en quête d'un endroit convenable pour manger (14h00) puis quittons le sommet à 14h40.
En redescendant, nous nous reposons un peu (15h25-15h40) sur un promontoire genre dalle herbeuse d'où je prends une photo de l'arête de Kerbrat-Metge
à 15h50 on trouve l'embranchement que l'on avait raté : il était pourtant très évident.
A 16h10, nous nous rafraichissons 5 minutes à une toute petite cascade près de laquelle je prends ces deux photos
Puis c'est le bon sentier que nous avons pris à l'aller
à la b. 287, nous apercevons une grosse marmotte
Lionel et moi retrouvons les cabanes de sanguinière à 17h00
puis la b. 286 à 17h15 et à la voiture tout de suite après.
Carte IGN : 3540 ET (Haute vallée du Var)
Départ : 9h35
Retour : 17h15
Durée totale : 7h40
Repos total : 2h20
Durée de la marche effective : 5h20
ì = 1020 m